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         Communiqué de presse

  Avignon, le 22 Mars 2012

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L’association de protection de Caromb dénonce un « passage en force » : alors qu’il était prévu d’obtenir 30% de subventions pour mener le projet, la CoVe s’apprête à revenir sur cette décision, pour financer quasiment seul ce projet pharaonique.

L’association a donc envoyé une lettre ouverte aux élus, diffusée ce week-end dans la presse.

Lettre ouverte à Christian Gonnet, Président de la CoVe et à l’ensemble des Conseillers Communautaires de la CoVe

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers,

Vous avez en projet de réaliser un centre aquatique sur la commune de Caromb. Ce projet pharaonique va défigurer notre territoire en inscrivant au cœur d’un village agricole une installation surdimensionnée et opposée à l’art de vivre qui caractérise notre territoire rural.

A de nombreuses reprises, nous nous sommes insurgés contre ce projet, trop éloigné des collèges, lycées, clubs sportifs censés l’utiliser, ce qui entraine des surcoûts importants de transport d’élèves mais aussi des surcoûts pour sa construction et la création des voies d’accès.

Nous vous rappelons que vous aviez promis des explications aux habitants de Caromb dans un courrier qui leur était personnellement adressé en novembre 2009, promesse non tenue à ce jour. Sachez que les Carombais vont demander fermement à ce qu’un référendum soit organisé dans leur commune et que nombre d’entre eux, propriétaires des terrains où vous avez prévu de construire le centre aquatique, refuseront de vous les vendre.

En ces temps de rigueur budgétaire, en vous entêtant sur ce projet vous allez sacrifier les finances intercommunales pour de nombreuses années alors que notre territoire est durement touché par le chômage et nécessite des investissements importants dans le domaine économique.

Les entreprises sont les principales contributrices du budget intercommunal et, depuis le début de votre mandat, rares sont les projets en faveur du développement économique qui est pourtant une de vos compétences obligatoires.

Nous refusons de voir nos impôts locaux servir presque exclusivement pour construire un centre aquatique qui, si la nécessité d’un bassin pour les scolaires et les sportifs est incontestée, sera mal situé géographiquement, défigurera notre territoire et sera disproportionné.

Vos prévisions de recettes pour financer notamment cet équipement prévoient une augmentation de nombreuses taxes (taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères, taxe sur les surfaces commerciales, versement transport) et a déjà engendré une augmentation de la taxe d’habitation pour toute la population en 2011.

Nous refusons, en tant qu’acteurs locaux et contribuables, de voir nos impôts et taxes financer votre projet pharaonique alors qu’une solution alternative existe que vous avez d’ailleurs chiffrée. Il est possible de construire pour 6,5 Millions d’euros HT (au lieu de 14 millions HT dans votre projet) un bassin de 25 mètres au complexe sportif de Carpentras, ce qui correspondra aux besoins des scolaires et des sportifs. Nous vous demandons de vous engager dans cette voie, seule raisonnable pour nos finances, la préservation de notre paysage agricole et nos besoins réels concernant le sport.

Alors que vous aviez voté une délibération prévoyant la non réalisation de cet équipement si 30% de subventions n’étaient pas trouvées, vous vous apprêter le 13 février prochain, contre toute logique, à faire voter une nouvelle délibération qui fera financer ce centre aquatique à 93% par la CoVe. Nous vous demandons de revenir sur votre décision pour préserver le futur de notre territoire.

Le système bancaire actuel ne fonctionne pas équitablement pour tous mais seulement pour une minorité de personnes et plonge, au fur et à mesure, le reste de la population dans de grandes difficultés comme on peut le voir en Grèce et ailleurs.

Nous confions notre argent aux banques. Demandons-leur des comptes ! Depuis le début de la crise financière en 2008, ce sont 14 mille milliards de dollars qu'il a fallu pour sauver les banques de la faillite et le système du chaos. Le bénéfice des banques françaises est considérable. Par exemple si l'on regarde la BNP, elle ressort avec un bénéfice semestriel de 8% en hausse soit 4,74 milliards d'euros.

Quelques personnes se sont enrichies avec ce système, et tous les autres se sont appauvries. En clair, c'est le peuple qui doit rembourser la dette.

Çà suffit ! Les banques ont été sauvées avec de l'argent public, elles nous appartiennent, elles sont à nous ! Soyons tous solidaires face à la crise, banques y compris !

Aujourd'hui, partout en Europe, les gouvernements annoncent des politiques d'austéritéà la suite de cette crise financière. Ils veulent faire payer la crise du système aux populations. Les peuples travaillent pour rembourser les banques. En France, malgré une politique d'austérité, le triple A est perdu. A travers les agences de notation, la machine infernale continue à avancer contre les peuples et à favoriser les banques ! Il est temps d'enrayer tout çà et de dire : NON, au système de la BCE actuel(prêt à 1% par la BCE aux banques), NON à ce système bancaire où seuls les actionnaires en profitent, NON à la politique d'austérité envers les peuples. OUI à la solidarité des peuples contre le système bancaire et les gouvernements. Pourquoi les gouvernements ? parce qu'ils se moquent du peuple qui les ont élus et qu'ils leur font payer la crise au lieu des banques.

Les Propositions du FDG :

Pour combattre le diktat des banques et des marchés, il faut :

1/ Changer les missions de la banque centrale européennepour une politique monétaire en faveur de l'emploi et des services publics.

2/ Mettre sous tutelle les banquesqui spéculent et créer un pôle public financierqui réorientera les critères de crédit : vers l'emploi, vers l'innovation, vers la révolution écologique ….

3/ Abolir les privilèges fiscaux, entre autre les 30 milliards d'euro d'exonération des entreprises et taxer les revenus du capitalau même niveau que ceux du travail.

Pour terminer, il faut reprendre le pouvoir aux Banques, dire Non aux agences de notation ; les agences de notation, c'est un défi permanent à la Démocratie ! Vous me direz mais que fait donc l'Europe alors qu'elle a validé, le 20 octobre 2010, un rapport appelant à mettre fin à l'ogipole des agences de notation. Et rien ne s'est fait, les agences de notation ont toujours le pouvoir de notation !

Nous, on peut changer tout çà !

Nous, on peut !

Alain Farfal, Parti de Gauche, Comité local Comtat-Ventoux

Le Front de Gauche face aux banques par FDG-Carpentras

DÉBAT FRONT DE GAUCHE CARPENTRAS par Roughol